mardi 20 mars 2012

Le stress : causes, symptômes, conséquences, thérapeutiques

Le Stress :
causes, symptômes, conséquences, thérapeutiques



La notion de stress appartient à la médecine psychosomatique
Elle traduit la difficulté de l'adaptation de l'homme, et recouvre des symptômes variés.
Entre autres : oppression respiratoire, palpitations, tremblements des jambes, etc.
On parle de réactions "psychosomatiques".

Le stress a été défini par le Pr Hans SEYLE de Montréal en 1950, sous le nom de "Syndrome Général d'Adaptation". Il traduit la réponse de l'organisme face aux agressions auxquelles il est exposé, indépendamment de la nature de l'agression.

En 1939, l'américain Cannon définissait le concept d' "homéostasie", qui désigne l'ensemble des processus physiologiques visant à maintenir l'équilibre interne. Il insista sur la réaction du système nerveux sympathique, sur la fonction de la décharge adrénalinique et sur la mise en jeu du système cardiovasculaire accompagnant la réaction du corps au stress.





LES CAUSES DU STRESS
Elles sont très nombreuses. Nous distinguons les causes physiques et les causes d'origine psychique.
La liste suivante n'est d'ailleurs pas exhaustive.


Les causes physiques
Surmenage physique, fatigue, faim et soif, maladies choniques ou intercurrentes, climat excessif ou changement climatique, manque de lumière, environnement bruyant, etc.
A noter la similitude avec certains facteurs responsables de migraine.
De plus, les aliments ont un rôle prépondérant, car ils peuvent diminuer notre résistance nerveuse.

Les causes psychiques
Toute situation nécessitant une adaptation, une modification des comportements, est génératrice de stress.
Le stress dépend de notre capacité d'adaptation.
En effet, notre organisme réagit différemment en fonction de : notre constitution physique et psychique (personnalité, caractère, influencés par l'éducation), les maladies en cours, l'alimentation et le mode de vie, le soutien environnemental.




LA REACTION DE STRESS

Elle met en jeu l'organisme dans son ensemble.
Physiologiquement, ce sont en fait le système nerveux sympathique et le système endocrinien (glandes surrénales, c'est-à-dire au-dessus des reins) qui contrôle notre manière de nous adapter.


Le système nerveux sympathique
Un stress va induire une stimulation de la glande médullosurrénale, responsable de la sécrétion d'hormones appelées catécholamines : en particulier l'adrénaline bien connue, la noradrénaline, et la dopamine.
Ces hormones sont responsables des réactions physiques de l'organisme : en particulier l'accélération du rythme cardiaque, l'élévation de la tension artérielle, une mydriase (dilatation de la pupille), une dilatation des bronches (pour mieux respirer), une libération d'acide gras des tissus adipeux et une libération de glucides à partir du foie et des muscles (pour fournir une énergie supplémentaire ; d'où le fait que les gens stressés soient réputés plutôt maigres...), un blocage de l'envie d'uriner, une transpiration importante, une augmentation du tonus musculaire, une meilleure oxygénation des tissus de l'organisme (en particulier les muscles), une augmentation de la concentration et de la mémoire, etc.

Ces réactions sont appelées "réactions sympathiques". Elles se mettent en jeu, par exemple, pour un animal qui est menacé d'être attaqué par un autre, dans le but de favoriser la fuite ou le combat, ou bien pour un sportif de haut niveau en compétition.
C'est l'inverse des "réactions parasympathiques", permises par le système nerveux parasympathique.

A noter que le système nerveux parasympathique prend ses racines dans l'hypothalamus (cf plus bas) qui en est le régulateur. C'est par lui que les ordres sont donnés aux différents organes du corps.


Le système endocrinien
L'hypthalamus va sécréter la CRH, qui stimule l'hypophyse, qui va elle-même sécréter l'ACTH (ou hormone corticotrope, ou corticotrophine), hormone stimulant la sécrétion de cortisol par les glandes surrénales.


Les glandes corticosurrénales, produisent des hormones glucocorticoïdes, en particulier le cortisol.
Celui-ci augmente la production de glucides à partir du foie, inhibe les réactions inflammatoires produites par le stress.

Pourquoi les chirurgiens réalisent les interventions surtout le matin ?
Parce que c'est à ce moment que l'organisme sécrète le plus de cortisol, une "hormone du stress" qui va permettre à l'organisme de mieux réagir au stress que représente une intervention chirurgicale.
A noter également : les propriété anti-inflammatoires et anti-immunitaires de cette hormone, qui transmet un message de tolérance aux tissus agressés.



Dans notre cerveau, il existe un circuit inerrne, le système limbique, qui commande nos émotions et le cortex, siège de nos pensées.
C'est ainsi que pensées et émotions influencent notre corps et réciproquement.
Et l'hypothalamus commande à l'hypophyse, qui commande le système endocrinien ; on voit anisi son rôle fondamental d' "ordinateur central dans les réactions de stress.





LES CONSEQUENCES DU STRESS CHRONIQUE

En cas de situations stressantes répétées ou trop intenses, divers troubles organiques sont à observer.

La décharge répétée d'adrénaline entraîne hypertension artérielle, troubles du rythme cardiaque.
Également, on observe des troubles digestifs, en particulier constipation, ulcères gastriques.

La sécrétion répétée de cortisol, qui n'est pas nécessaire en cas de stress chronique, épuise peu à peu les glandes surrénales (d'où une insuffisance surrénale, responsable entre autres de la baisse dde l'activité sexuelle et psychique : mémoire et concentration).
Également, on observe une hyperuricémie (augmentation de l'acide urique contenu dans le sang) responsable de crises rhumatismales telles la goutte, une rétention d'eau et de sodium responsable d'hypertension artérielle et d'œdèmes, voire d'insuffisance cardiaque, et un affaiblissement des défenses immunitaires par lésion des tissus lymphatiques.

La reconstitution des réserves en sucres (sous forme de glycogène), s'effectue au détriment des protéines contenues dans la peau, les muscles et la colonne vertébrale. Cela explique les douleurs musculaires, les douleurs dorsales, les troubles trophiques cutanées, la sensibilité aux affections allergiques.


Voici les trois phases de la réaction corporelle au stress :

La phase d'alarme

Cette phase de mobilisation immédiate permet au corps de réagir immédiatement. Ainsi, le rythme cardiaque s'accélère, en premier lieu. L'organisme va réagir pour s'adapter, par le biais du système nerveux, qui en stimulant l'hypothalamus commande à celui-ci une action sur la glande médullosurrénale, qui libère l'adrénaline (dont nous avons détaillé les effets plus haut).

La phase de réaction
Elle vise à rétablir l'équilibre interne.
L'organisme sécrète d'autres hormones, dont le cortisol.
Le stress est alors considéré comme un agent stimulant bénéfique pour l'organisme, car il permet de réagir lors de situations pouvant mettre l'organisme en danger (par exemple, lorsqu'une proie est prise en chasse par un prédateur : la fuite).

La phase d'épuisement
Elle survient lorsque le corps n'est plus en mesure de maintenir son équilibre interne.
Les dépenses énergétiques nécessaires sont en effet trop importantes.
Cette résistance est dépendante de l'âge (le sujet âgé est plus fragile), et de l'hérédité.

De ce fait surviennent divers symptômes que l'on retrouve en cas de stress chronique.

Chez la femme : céphalées (maux de tête, migraines), vertiges, sensation d'oppression respiratoire, troubles cutanés, troubles des règles divers (dysménorrhées, aménorrhées, algoménorrhées).

Chez l'homme : augmentation de la consommation de tabac et d'alcool, d'où troubles cardiaques, digestifs, et sexuels.







LES MOYENS THERAPEUTIQUES

Rien ne saurait remplacer le traitement étiologique, c'est-à-dire de la cause elle-même du stress.
Cela peut être l'excès de travail et le surmenage, l'environnement bruyant, une souffrance physique ou psychique, etc.

Devant tout stress, il convient donc d'en déterminer la cause et de la traiter.
Cela peut amener à des changements radicaux dans sa vie : changement de travail, déménagement, et même divorce...




Si cette cause n'est pas retrouvée, le médecin peut prescrire un traitement anxiolytique.

Attention, ces traitements comportent souvent des effets indésirables. En premier lieu la somnolence et le ralentissement psychomoteur, responsables de nombreux accidents de la voie publique.
Il ne faut donc pas abuser des traitements anxiolytiques, tels le Lexomil (Bromazepam), le Xanax (Alprazolam), etc.
Dans tous les cas, respecter la dose prescrite, et la diminuer si elle est responsable d'endormissement anormal.

De plus, en cas d'excès sur la durée, on observe des phénomènes de tolérance (il faut une plus grande dose de médicament pour obtenir l'effet souhaité) et de dépendance (on ne peut plus se passer du traitement) ; voilà pourquoi votre médecin vous prescrira ce genre de traitement sur la durée la plus courte que possible.
Cela s'applique également aux hypnotiques ("somnifères"), qui peuvent aussi être prescrits en cas de stress.




Il est possible d'ajouter d'autres traitements, souvent moins efficaces mais présentant presque pas d'effets indésirables :

La phytothérapie : Euphytose, Valériane, Passiflora, etc. (utilisables en cas d'insomnies mineures)

L'homéopathie : des associations telles que Gelsenium, Argentum Nitricum, Sulfur, etc.


De plus, un suivi psychologique est envisageable.
Il cherche à déterminer les causes du stress (un traumatisme dans l'enfance par exemple), afin de réaliser un travail de fond.




Enfin, il est possible d'avoir recours à la sophrologie - relaxation.


En effet, le stress est étroitement lié à la tension musculaire.
Cette façon particulière de réagir est caractérisée par un ensemble de contractures musculaires spécifiques à chaque personne, appelée "pattern neuro-musculaire". Il s'agit du besoin d'exprimer sa réaction personnelle face à une situation.
Ainsi, la méthode de relaxation du Dr Edmund Jacobson vise à réduire l'anxiété par la décontraction musculaire.
Ce pattern neuro-musculaire est en relation avec un schéma respiratoire.
D'où le fait que toute tension musculaire correspond à un certain mode respiratoire. D'où la possibilité d'agir sur le stress en modifiant ce schéma respiratoire.


Nous pouvons parler des techniques manuelles anti-stress (entre autres les massages), particulièrement efficaces parce qu'elles s'attachent à compenser les différentes réactions au stress.
Elles détendent la musculature, améliorent la circulation sanguine, rétablissent un bon fonctionnement des organes et du système endocrinien, renforcent le système nerveux, libèrent la respiration, et apportent un soutien affectif par le toucher.
Ces techniques apportent donc une détente globale. De plus, le patient découvre ses tensions et ses signaux personnels de stress, ce qui lui permet de mieux réagir en modifiant ses attitudes de vie.


La relaxation est un moyen de détente qui amorce une décroissance des tensions, pour démarrer un cycle de repos, de récupération physique et mentale.

Le biofeedback est un principe de régulation qui permet de modifier ses réactions en fonction du résultat obtenu (on se base sur le rythme cardiaque).
L'exercice s'effectue avec un électrocardiogramme enregistré, des ampoules de couleur qui s'allument en fonction du rythme cardiaque.
Avec de la pratique, lorsque l'exercice est bien maîtrisé, le sujet peut s'en servir à volonté dès les premiers symptômes de stress, évidemment sans l'aide des appareils qui ont servi lors de son apprentissage de la technique.
Il est donc possible de maîtriser partiellement le système nerveux vétgtatif (qui commande le rythme cardiaque), donc le système endocrinien, en minimisant ainsi les effets du stress.



Pour l'anecdote, on appelait autrefois le système nerveux végétatif : système nerveux "autonome", car on pensait qu'il se passait complètement de la volonté.
Depuis que certains yogis (entre autres) ont prouvé qu'ils étaient parfaitement capable de contrôler certaines fonctions à volonté (dont le rythme cardiaque, la tension artérielle, etc.), le mot "autonome" a été remplacé par "végétatif"...


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